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21 octobre 2015

Pourquoi tailler ses arbres ?

Chaque arbre a sa spécificité : qu’il soit en alignement dans une rue, isolé dans un parc ou protégeant du soleil une zone de repos. L’arbre subit des aléas de tous les jours : le vent, les chocs, la vieillesse ou même l’attaque bactérienne. De plus, l’élagage permet d’équilibrer la silhouette et de donner une forme particulière.

Il est important de contacter une entreprise spécialisée pour qu’un technicien puisse donner son avis vis à vis du sujet, sur l’état sanitaire de l’arbre (branches mortes etc.) et sur les contraintes qu’il fait subir (branche sur une façade, enseigne cachée etc.).

A partir de ce bilan et de l’essence de l’arbre, des solutions vous seront apportées. De la simple taille de bois mort à l’abattage.

Les conséquences d’une mauvaise prise en charge

Les conséquences peuvent être graves. Nous avons malheureusement pu le lire dans nos journaux locaux et nationaux le 16 septembre 2015 : les nombreux dégâts ne serait-ce que dans le Rhône : les pompiers comptabilisaient plus de 200 interventions liées aux vents violents avec de nombreuses chutes d’arbres. Les vents violents ont atteint les 125 km/h par rafales ! De nombreux arbres sont tombés sur la voie publique, y compris jusque dans les jardins de la Préfecture de Lyon.
Cet arbre est tombé sur une voiture. Notre équipe en action pour son évacuation.

Cet arbre est tombé sur une voiture. Notre équipe en action pour son évacuation.

Élagage oui, mais quelle taille ?

Tout dépend du végétal. Il ne faut pas tailler de la même manière un jeune arbre et un arbre d’alignement. Les tailles les plus classiques sont :

1.1 Taille douce

C’est la taille de réduction qui préserve le plus votre arbre tout en essayant de répondre à votre besoin. Le volume de houppier supprimé est inférieur au tiers. Le nombre de bourgeons laissés sur l’arbre est tel que cette taille peut s’effectuer toute l’année même en période de végétation. Les coupes sont effectuées sur des branches de moins de 5 cm de diamètre. La cicatrisation est alors rapide. La silhouette de l’arbre est respectée. L’arbre aura un avenir durable.
Utilisation : Pour contrôler de façon préventive le volume et la hauteur de l’arbre avant qu’il n’atteigne des proportions trop importantes au vu des contraintes l’entourant.

1.2 Taille de réduction sur tire sève :

La réduction du houppier est importante. Elle permet de diminuer la présence de l’arbre vis-à-vis des contraintes l’entourant. Des coupes allant jusqu’à 15 cm de diamètre peuvent être réalisées. Pour chaque coupe une petite branche, appelée tire sève est conservée. Les bourgeons présents sur cette branche vont ainsi dès les premiers jours du printemps attirer la sève et favoriser la cicatrisation. Entre 10 et 50 % des bourgeons sont conservés. En absorbant cette sève, ils vont également limiter l’apparition de rejets verticaux. La structure de l’arbre est alors préservée. L’arbre aura un avenir durable si les coupes sont réalisées en respectant l’angle et l’endroit le plus favorable pour la cicatrisation.
Utilisation : Pour contrôler le volume et la hauteur de l’arbre dans le but de dégager de l’espace autour des contraintes l’entourant. Afin d’apporter de la lumière dans les bâtiments voisins. Pour réduire la prise au vent.

1.3 Taille de réduction sur prolongement :

Aucun bourgeon n’est conservé. Les branches sont toutes raccourcies en laissant un prolongement de longueur variable (10 cm à 1 m) depuis les charpentières. Les bourgeons dormants présents dans chaque prolongement se réveilleront au printemps. Le volume de l’arbre est considérablement réduit. Sa structure est conservée. L’arbre aura un avenir durable si les coupes sont réalisées en respectant l’angle et l’endroit le plus favorable pour la cicatrisation.
Utilisation : Pour réduire le volume et la hauteur de l’arbre dans le but de dégager de l’espace autour des contraintes l’entourant. Afin d’apporter de la lumière dans les bâtiments voisins.

1.4 Taille en têtard ou émondage :

La totalité des branches voir les charpentières sont supprimées. Il ne reste que le tronc voir la base des charpentières. Une importante éclosion de bourgeons dormants situés à la base des enfourchements au printemps donnera des rejets verticaux vigoureux. La structure de l’arbre est modifiée. La réduction de l’arbre est sévère. Lorsque les branches qui doivent être coupées sont de diamètre trop important (supérieur à 20 cm) il vaut mieux envisager l’abattage. En effet l’arbre parviendra difficilement à cicatriser de telles coupes et a des chances de devenir creux. Il faut conduire les arbres dans ce mode de taille dès leur jeune âge et les entretenir ainsi tous les cinq à dix ans. Ils forment alors un renflement contenant beaucoup de bourgeons dormants à l’endroit où on les taille régulièrement, appelés tête de chat. Il est parfois trop tard pour certains arbres têtards de les retailler au même endroit qu’avant s’ils ont été abandonnés depuis plusieurs décennies. On peut alors créer de nouvelles têtes de chat par de nouvelles coupes à mi-hauteur de chaque charpentière.
Utilisation : Pour entretenir un patrimoine de haies bocagères.

1.5 Taille d’entretien sur tête de chat :

Un arbre qui est taillé régulièrement au même endroit forme un renflement sur ses branches aux endroits de coupes appelé tête de chat. Cette zone contient une quantité importante de bourgeons dormants qui se réveilleront le printemps suivant pour former le nouveau feuillage de l’arbre. Cette taille permet de contenir le volume d’un arbre d’année en année afin qu’il ne prenne pas d’ampleur. Elle doit être régulière, tous les 2 à 5 ans et respecter la position des têtes de chat définie lors des premières tailles.
Utilisation : Pour contenir le volume d’un arbre à proximité de bâtiments.

1.6 Taille de sélection :

Elle permet d’éclaircir un arbre tout en conservant sa forme et son volume. On supprime en priorité les branches en mauvais état, les branches qui se croisent afin d’obtenir la densité du houppier souhaitée. Les branches supprimées doivent être d’un diamètre raisonnable, leurs coupes effectuées correctement. L’arbre aura alors un avenir durable.
Utilisation : Afin de permettre à la lumière de pénétrer et de traverser l’arbre, pour amener de la clarté aux alentours. Pour dégager le tronc et rendre l’arbre plus majestueux d’un point de vue visuel. Réduire la prise au vent.

1.7 Taille sanitaire :

Toutes les branches mortes, présentant des anomalies de croissance, des blessures importantes sont retirées. Un bourrelet de cicatrisation peut alors se développer à la place du bois mort. L’arbre ne s’en portera que mieux. Attention tout de même de ne pas faire de taille sanitaire régulière sur un ensemble important d’arbres. L’équilibre écologique de la faune liée au bois mort risque d’être perturbée et entraînera ensuite des dysfonctionnements dans l’ensemble du patrimoine arboré. Il est alors conseillé de sauvegarder quelques sujets des essences les plus communes sans taille sanitaire.
Utilisation : Diminution du risque de chute de branche. Embellissement de l’arbre.

1.8 Écimage :

Elle consiste en la suppression de la partie haute de l’arbre. Elle se réalise surtout sur les conifères. En effet, à partir du moment où l’on retire uniquement la cime d’un feuillu, sa silhouette n’est plus harmonieuse. Il faut la rééquilibrer en lui faisant une taille de réduction d’ensemble. Pour les conifères, il faut être cependant raisonnable quant à l’ampleur de l’écimage. On préconise d’en enlever 1/3 de hauteur (de la partie du tronc portant des branches vivantes) au maximum et sur un diamètre maxi de 15 cm. Il est alors préférable de réduire les branches latérales hautes de façon à retrouver une forme de cône à l’arbre. La repousse sera alors plus harmonieuse et l’aspect visuel après la taille plus correct. Mieux vaut faire plusieurs écimages raisonnables à 5 ans d’intervalle qu’un seul important.
Utilisation : Pour maîtriser la hauteur de l’arbre. Pour réduire la prise au vent. Afin d’apporter de la lumière dans les bâtiments voisins.

1.9 Taille de sauvetage :

A la suite d’un stress important d’ordre hydrique, attaque parasitaire ou encore suppression d’une partie des racines, l’arbre fait dépérir une partie de son houppier situé en générale en cime. On parle alors de « descente de cime ». Il n’est plus capable d’irriguer en sève ce volume trop important de feuilles. On peut alors l’aider en retirant légèrement plus que la partie sèche. Le tout en respectant les angles de coupes et leur position à proximité de tire-sève afin d’obtenir une bonne cicatrisation.
Utilisation : Pour sauver un arbre diagnostiqué « descente de cime ».

1.10 Taille de fructification :

Par définition, elle se réalise sur des arbres fruitiers et dans le but d’obtenir des fruits de qualité et en quantité. Elle doit être régulière et suivie d’année en année. Un arbre fruitier qui n’a plus été taillé depuis plusieurs années peut cependant être réhabilité. Il faut conjuguer alors sélection et réduction avec parcimonie afin d’éviter la production de rejets verticaux qui ne porteront que des bourgeons à bois. On retire les branches les plus hautes, inaccessibles pour le futur cueilleur de fruit. Ainsi que les branches qui se croisent, qui présentent des malformations, celles qui sont blessées. On supprime les branches rentrant vers le cœur de l’arbre et on favorise les branches plongeantes vers l’extérieur : celles qui porteront les futurs fruits. Le gourmand (rejet vertical) pourra être conservé en remplacement d’une charpentière défaillante par exemple. Il sera alors lesté d’un poids visant à le courber dans le but de le transformer en branche porteuse de bourgeons à fruits. On rentrera ensuite dans un nouveau cycle de taille de fructification visant à favoriser les branches porteuses de bourgeons à fruits et éliminer les branches porteuses de bourgeons à bois tout en maintenant un arbre harmonieux.
Utilisation : Pour gérer un arbre fruitier.

1.11 Taille de formation :

Le but est de donner toutes ses chances à un arbre que l’on vient de planter pour qu’il soit beau, en bonne santé et qu’il ait une longévité importante. Lors de la plantation, il faut défaire le chignon de racines et couper proprement celles qui sont abîmées. Pour la partie aérienne, il faut supprimer les branches blessées, celles qui se croisent ou qui reviennent vers l’intérieur et qui n’auront pas d’avenir. On conserve les futures charpentières de l’arbre. Elles doivent être réparties de façon équilibrée et harmonieuse autour de l’arbre. Ne pas hésiter à en supprimer quelques-unes pour rétablir une densité homogène dans l’ensemble du houppier.
L’idéal étant de suivre ensuite l’évolution de l’arbre et de lui donner un coup de scie de temps en temps pour le guider dans sa croissance. On peut également, comme sur les fruitiers, contraindre une branche, par un système de lestage ou de tendeurs, à prendre une direction souhaitée pour renforcer un côté ou les branches sont moins présentes.
Utilisation : Lors de la plantation d’un arbre

Quand tailler ses arbres ?

La taille et l’abattage des arbres a généralement lieu en automne, après la chute des feuilles et avant les périodes de gel. Au printemps, l’élagage du chêne, tilleul, sapin, platane ou noyer est déconseillé car il s’agit de la période des montées de sève et les coupes provoquent des écoulements importants. Une fois la saison de la taille des arbres débutée, nous mettons immédiatement à votre service nos meilleurs arboristes-grimpeurs (élagueurs) pour entretenir un bel aspect de vos arbres et préserver votre sécurité.

A vos marques… Prêt ?… Taillez !

Et non ! Ce n’est pas en lisant quelques articles sur votre Guide Clause que vous saurez tailler un arbre ! Certes, vous apprendrez à comprendre sa morphologie et vous échangerez plus facilement avec un arboriste-grimpeur, mais c’est un métier à part entière !

Seul un élagueur, diplômé d’un CS Élagage au minimum, peut réaliser ces tâches en toute sécurité. L’entretien des arbres présente des risques certains, en hauteur comme au sol. Les actions mises en œuvre doivent préserver la sécurité des élagueurs et autres intervenants du chantier, des usagers, des biens et de la végétation environnante.